| Lollypop | | Chaton | | 1 message posté |
|  Posté le 30-06-2006 à 08:27:27   
| JUMEAUX JUMELLES
La gémellité est un phénomène étrange. Sans compter le physique, la similitude des vies des deux êtres représente quelque chose de presque surnaturel, alors que dire des jumeaux dont le « double » est décédé ? Tel est mon cas, j’ai en effet perdu Carine, ma sœur jumelle monozygote, alors que nous étions âgées de seulement neuf jours et pourtant, je ressens un vide, il me manque un morceau. On pourrait qualifier ce vide comme une blessure narcissique qui provoque un trouble du sentiment d'estime de soi et peut entraver au développement, des sentiments profonds de culpabilité ou même d'abandon au sens mortifère du terme ; une sensibilité extrême multipliée par deux. Depuis toujours, j’ai besoin de parler de Carine, elle fait partie intégrante de moi. Lorsque l’on a perdu son « double » à la naissance, on perd aussi dès ce début de vie, une part de sa personnalité. On n’est plus jumeau ni singleton et peu de personnes, mis à part ceux qui l’ont vécu, peuvent comprendre ce sentiment désagréable et particulier qui engendre malgré tout une certaine résilience. C’est inconcevable et difficile à imaginer et à vivre. On est unique et deux à la fois…
Est-ce que se transfert existe chez tous les jumeaux ? Si tel est le cas, un inconscient lugubre et morbide demeure présent à chaque instant…
Vous qui vivez ce même style d’histoire, j’attends vos témoignages…
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